- vous êtes sur : Prévention
- Combattre la maladie
- Traitements de soutien
Les traitements de soutien
Depuis sa création en 1984, l’ARTAC a conduit de nombreuses recherches cliniques et théoriques. Elle a participé à la mise au point de nombreux médicaments anti-cancéreux. Parallèlement, l’ARTAC a contribué à la mise au point de plusieurs médicaments dits de confort permettant de lutter contre la douleur. Il existe des traitements de soutien pour lutter contre l’insomnie, l’angoisse et la dépression qui peuvent survenir en cas de cancer.
La lutte contre la douleur
La souffrance doit être combattue par la médecine. Il est toujours inutile de souffrir, la médecine est particulièrement armée pour éviter la douleur.
Si vous souffrez, il faut aussitôt avertir votre médecin et en premier lieu votre médecin traitant qui vous prescrira un antalgique. Il existe différents types d’antalgiques qu’on utilise selon le type de douleur et selon son intensité. Les antalgiques mineurs sont à base d’aspirine et de paracétamol, les antalgiques majeurs à base de morphine ou autres opiacées.
L’ARTAC a contribué à diminuer la souffrance des malades en mettant au point une morphine retard à libération prolongée, qui permet d’avoir un effet prolongé dans le temps et donc de réduire la prise de comprimés. Un tel effet retard peut être aujourd’hui obtenu par la pose de patchs (pastille collée sur la peau), utilisant certains antalgiques proches de la morphine, qui pénètrent par la peau et diffusent dans l’organisme. De tels patchs sont renouvelés environ toutes les 48 heures.
La lutte contre l'insomnie
Les médicaments
Si vous n’arrivez pas à dormir la nuit, si vous êtes angoissé, si vous vous sentez déprimé, il ne faut pas hésiter à en parler à votre médecin traitant ou à votre cancérologue pour qu’il vous prescrive un médicament de soutien, pour lutter contre l’insomnie (hypnotique), l’angoisse (anxiolytique) ou la dépression (antidépresseur). Supporter seul ces difficultés, même si elles sont transitoires, ne sert à rien. Si votre médecin juge que ces médicaments sont indispensables, c’est qu’il considère que vos symptômes nécessitent ces traitements et que seul ces derniers pourront permettre d'améliorer votre état, même si vous faites appel à d’autres moyens.
Les hypnotiques et les anxiolytiques sont prescrits à votre demande, vous déterminez le moment où il vous paraît utile de les prendre. Par contre, l’effet des antidépresseurs est souvent ressenti après plusieurs semaines de prise. Il ne faut en aucun cas arrêter votre antidépresseur de vous même. C’est en effet à votre médecin seul de le décider et de le faire en diminuant progressivement les doses, car tout arrêt brutal pourrait entraîner des signes d’aggravation.
Les autres moyens pour lutter contre l'insomnie, l'angoisse et la dépression
Quand l’insomnie, l’angoisse ou la dépression sont des symptômes de faible intensité, les médicaments ne sont pas indispensables. Vous devez en parler à votre médecin, ou encore au psychologue de l’équipe soignante qui vous a pris en charge. Des entretiens réguliers avec un ou une psychologue peuvent vous être bénéfiques. Parler de soi, de sa maladie, être écouté et réconforté, soulage.
Votre psychologue pourra vous proposer des techniques de relaxation. N’hésitez pas à faire ce qui vous détend : des séances de yoga ou de gymnastique ; de la marche en forêt ou en montagne ; du sport, des voyages, des loisirs (cinéma, théâtre, musique, photo, etc.)
Il faut en effet profiter du temps libre que la maladie procure, pour faire ce qu’on n’avait pas eu le temps de faire auparavant. Par exemple : classement des photos de famille, collection de timbres, week-ends prolongés, visite d’un ami, etc… Toutes ces activités sont recommandées, à la seule condition qu’elles vous détendent et ne vous fatiguent pas.
Les médicaments peuvent vous aider à surmonter une situation difficile passagère. L’intérêt d’activités relaxantes et agréables est de permettre de diminuer la dose des médicaments (hypnotiques, anxiolytiques, antidépresseurs) qui vous sont prescrits, et peut-être même de les supprimer, quand vous irez mieux.