Prévention
Mise à jour de l’article : 2023
Les cancers du col de l’utérus sont les plus fréquents des cancers gynécologiques.
Quelques chiffres en France en 2023 :
– nombre de nouveaux cas estimés : 3159/an
– âge moyen au diagnostic : 55 ans
– nombre de décès estimés : 1100/an
– survie nette standardisée : 63 % à 5 ans
Bien que pouvant survenir à tout âge, ils atteignent surtout les femmes jeunes, 10 à 15 ans après une infection persistante liée au papillomavirus ou HPV transmis au cours de rapports sexuels même sans pénétration.
Il existe environ 200 souches de virus HPV dont une quinzaine à l’origine de lésions précancéreuses :
Souches HPV-16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59, 68, 73 et 82.
Les cancers du col de l’utérus font donc partie des maladies sexuellement transmissibles (MST). Le cancer est précédé de lésions précancéreuses appelées néoplasies cervicales intraépithéliales ou CIN. Ces lésions peuvent exister sous des formes plus ou moins graves. Elles sont ainsi classées en trois grades selon le degré de désorganisation de l’épithélium par les cellules anormales (CIN 1, CIN 2 et CIN 3) qui peuvent régresser spontanément ou évoluer vers des lésions de haut grade. A ce stade, elles doivent être traitées pour éviter la survenue du cancer.
A cette cause virale, s’ajoutent des cofacteurs.
En premier lieu, le tabagisme qui favorise la persistance du virus HPV au niveau du col utérin, responsable de la survenue de lésions précancéreuses.
En 2015, en France, il a été estimé que 9 % des cas de cancer du col de l’utérus seraient attribuables au tabac (CIRC, 2018).
D’autres facteurs peuvent favoriser le développement du cancer du col de l’utérus : les rapports sexuels à un âge précoce, la multiplicité des partenaires, l’immunosuppression ou certaines infections (Chlamydia Trachomatis ou virus de l’herpès simplex de type 2).