Prévention

Cancer du corps de l’utérus

Mise à jour de l’article : 1-1-2016

Les cancers du corps de l’utérus sont des cancers prenant origine à partir de la muqueuse du corps de l’utérus, qu’on appelle endomètre. Ces cancers surviennent quasi exclusivement après la ménopause. Leur cause très probablement hormonale, est néanmoins inconnue, à l’exception de deux cas particuliers : l’administration d’œstrogènes pour le traitement substitutif de la ménopause et celle d’antioestrogènes pour le traitement des cancers du sein pour lesquelles il a pu être montré que le risque de survenue d’un cancer de l’endomètre était augmenté.

Le signe d’alarme essentiel de ces cancers est la survenue d’un saignement (métrorragie) qui, aussi minime et unique soit-il, parce qu’il survient après la ménopause, doit faire évoquer le diagnostic et réaliser les investigations nécessaires.

Celles-ci consistent essentiellement en une radio de l’utérus (hystérographie), une échographie pelviabdominale et surtout une hystéroscopie, c’est à dire à l’exploration de la cavité utérine avec un hystéroscope. En effet, seul cet examen, en permettant la réalisation de multiples prélèvements biopsiques de la muqueuse utérine (il s’agit en fait de ce qu’on appelle un curetage utérin), permettra de porter le diagnostic de cancer, grâce à l’analyse au microscope de l’ensemble des fragments de tumeur recueillis.

Le traitement repose essentiellement sur la chirurgie. Celle-ci consiste à réaliser l’ablation de la totalité de l’utérus et des trompes (colpohyterectomie). Cette intervention est le plus souvent bien supportée. Elle doit être obligatoirement complétée par une curithérapie vaginale, si le cancer siégeait près du col de l’utérus ou encore s’il envahissait en profondeur le muscle utérin (myomètre), et par une radiothérapie pelvienne, s’il existait une atteinte des ganglions.

C’est souligner la nécessité de réaliser avant la chirurgie,une échographie pelviabdominale de qualité, qu’on complétera au moindre doute par un scanner pelviabdominal, voire une IRM et lors de l’intervention, d’explorer et dans la mesure du possible de prélever l’ensemble des ganglions qui paraissent atteints, afin d’en faire l’étude anatomopathologique.

Dans sa forme habituelle, et d’autant plus s’il n’y a pas d ‘atteinte ganglionnaire, les cancers du corps de l’utérus sont de très bon pronostic, le traitement permettant la guérison définitive dans la majorité des cas. Mais là encore, la guérison a d’autant plus de chances de survenir que le diagnostic aura été précoce et que la chirurgie et le programme de radiothérapie qui la complète, auront été de bonne qualité.