Prévention

Cancer du rein

Mise à jour de l’article : 1-1-2016

Les cancers du rein sont de fréquence croissante. L’homme et la femme sont concernés. Ils sont les cancers urogénitaux les plus fréquents chez l’homme, après les cancers de la prostate et de la vessie. La cause de ces cancers est le plus souvent inconnue, mais il est vraisemblable que celle-ci soit de nature chimique, et donc très probablement liée à la pollution environnementale, que celle-ci soit domestique ou professionnelle. En effet, les reins ont pour fonction essentielle d’extraire du sang les produits toxiques qui s’y trouvent et de les concentrer dans l’urine. En se concentrant dans l’urine rénale, ces produits, s’ils sont cancérigènes, peuvent induire ce type de cancers.

Le signe essentiel est en réalité la palpation d’un gros rein. La survenue de sang dans les urines (hématurée) est le signe le plus caractéristique, surtout si la totalité des urines apparaît colorée. Vous devez consulter dès la première apparition de sang dans vos urines votre médecin traitant. Cependant la maladie peut se révéler par des douleurs lombaires, siégeant d’un côté, qu’il ne faut pas confondre avec une sciatique ou encore par une infection urinaire. Là encore il faudra consulter votre médecin traitant pour qu’il vous examine.

Parfois, la fatigue, l’amaigrissement, des douleurs osseuses, essentiellement de la fièvre depuis plusieurs semaines, même peu élevée, peuvent amener à ce diagnostic. Ici c’est votre médecin traitant qui devra penser à la possibilité d’un cancer du rein, d’autant plus si vous approchez cinquante ans et donc vous examiner attentivement et vous faire faire des examens complémentaires.

  • Une prise de sang, incluant en particulier, une numération – formule sanguine, une vitesse de sédimentation (qui est élevée), un ionogramme sanguin et un dosage de la créatinine sanguine, ce dernier dosage étant destiné à évaluer comment fonctionnent vos deux reins. – une Urographie Intraveineuse (UIV), à condition que vous ne soyer pas    allergique à l’iode.
  • une échographie des deux reins, et si l’UIV et/ou l’échographie montrent un gros rein,
  • un scanner pelviabdominal,
  • et une scintigraphie osseuse.

Il faut consulter le plus rapidement possible un urologue, car dans votre cas, tout gros rein doit être opéré.

Le diagnostic ne peut être que chirurgical. En effet, la découverte d’un gros rein a lieu au cours de l’intervention chirurgicale. L’anatomopathologiste analyse au microscope l’ensemble de la pièce opératoire et peut confirmer le diagnostic.

Les examens préopératoires renseignent déjà sur l’extension de la maladie, mais c’est essentiellement lors de l’intervention que le chirurgien urologue précisera celle-ci.

Il y a trois cas de figure :

  • le cancer est purement localisé au rein, c’est à dire qu’il n’a pas rompu la capsule qui le recouvre
  • il est déjà localement avancé, c’est à dire qu’il a déjà rompu cette capsule et atteint la graisse périrénale,
  • il a déjà disséminé aux ganglions ou à certains os du squelette.

Dans tous les cas, l’intervention consiste en l’ablation du rein malade (néphrectomie). Mais en cas d’extension de la maladie, votre chirurgien devra étendre le plus possible cette intervention (reéphrectomie élargie), car le traitement fondamental de ces cancers réside dans la chirurgie. Ainsi, en cas d’extension, votre chirurgien devra extirper si possible toute la tumeur, même si elle atteint la graisse périrénale, et retirer s’il le peut, la totalité des ganglions atteints. Ceux-ci seront plus tard minutieusement examinés par l’anotomopathologiste.

En cas d’extension de la tumeur à la graisse périrénale et/ou d’atteinte ganglionnaire, il faut impérativement compléter l’intervention par de la radiothérapie. Votre chirurgien urologue vous confiera donc à un radiothérapeute qui fixera le programme thérapeutique. La plupart des cancérologues pensent que la radiothérapie n’est pas suffisante, bien que les traitements médicaux des cancers du rein fassent encore l’objet de recherches. Ainsi après la radiothérapie, il vous proposera soit de la chimiothérapie, soit de l’immunothérapie (IL2), le plus souvent dans le cadre d’un essai thérapeutique.

En outre, s’il existe des localisations osseuses, en complément des traitements précédents, il pourra vous être proposer l’irradiation de l’une ou l’autre de ces localisations, surtout si elles sont douloureuses.