Prévention
Mise à jour de l’article : 1-1-2016
Les cancers de la peau sont aujourd’hui de fréquence croissante. On en distingue deux types : les epithelioma, les plus fréquents prenant origine dans l’épiderme à partir de l’epithélium de la peau et les mélanomes, les plus graves, prenant origine dans la profondeur de l’épiderme ou le derme, à partir de cellules particulières fabricant la mélanine, appelées mélanocytes.
Dans les deux cas, ces cancers sont liés à un ensoleillement trop important des parties du corps qui y sont exposées. Les ultra violets (UV) surtout les U.V. B, sont la cause essentielle de ces cancers.
Une des raisons pouvant être avancée pour expliquer l’augmentation de fréquence actuelle de ces cancers, est la diminution de la couche d’ozone, celle-ci ne protégeant plus suffisamment l’organisme des U.V. solaires. Mais il existe d’autres facteurs explicatifs : la pratique de bronzages naturels sans protection suffisante de la peau et surtout celle de bronzages artificiels (en cabine). C’est dire que la prévention primaire repose ici sur des mesures environnementales visant à protéger la couche d’ozone, sur des mesures d’hygiène, visant à limiter les effets de mode et de publicité faisant du bronzage naturel une panacée, et surtout sur des mesures réglementaires, visant à supprimer tout bronzage artificiel.
Epithelioma de la peau
Les epithelioma de la peau sont très fréquents. Ils concernent surtout les sujets relativement âgés, ayant vécu en zone d’ensoleillement important ou ayant été particulièrement exposés aux UV solaires du fait de leur profession (agriculteurs, marins etc.)
Les cancers touchent essentiellement les parties du corps découvertes et donc exposées, en permanence au soleil, essentiellement les mains, etc…
Il y a deux types d’epithelioma de la peau :
- les epithelioma basocellulaires, les plus fréquents, d’extension superficielle et donc d’évolution le plus souvent bénigne, à condition d’être traités correctement,
- les epithelioma spinocellulaires, beaucoup plus rares, pouvant s’étendre en profondeur et s’accompagner d’une dissémination ganglionnaire et métastatique, et donc d’évolution parfois plus sévère.
Dans les deux cas le traitement repose essentiellement sur l’ablation chirurgicale du cancer, avec dans le cas des epithélioma spinocellulaires une intervention chirurgicale éventuelle au niveau des ganglions.
En cas de cancers basocellulaires, survenant chez des sujets âgés, d’autres traitements non chirurgicaux sont possibles, tels que l’utilisation de laser ou de neige carbonique.
Un cas particulier est celui des radiodermites survenant chez des radiologues ou chirurgiens orthopédistes n’ayant pas tenu compte suffisamment des précautions d’usage visant à les protéger. La cause est dans ce cas les rayons X. De telles radiodermites représentent de véritables lésions précancéreuses qui dégénèrent souvent en epithelioma spinocellulaires.
Le traitement est ici particulièrement difficile, car touchant le plus souvent les mains survenant sur une peau non saine, ces cancers sont souvent de siège multiple. Ainsi le chirurgien sera-t-il amené, en cas de cancer évolué et creusant en profondeur, à proposer aux malades, l’ablation d’un ou de plusieurs doigts de la main, afin d’en stopper l’évolution.