Prévention

Cancers de l’estomac

Mise à jour de l’article : 1-1-2016

Les cancers de l’estomac ont vu leur fréquence très nettement diminuer depuis ces 25 dernières années dans notre pays. La raison souvent invoquée à l’origine de cette décroissance est l’utilisation beaucoup plus fréquente de la réfrigération, pour la conservation des aliments, notamment la viande et le jambon.

Cependant ces cancers demeurent encore très fréquents dans notre pays. Bien que les causes en soient pour la plupart inconnues, il ne fait aucun doute que celles-ci soient principalement d’origine alimentaire et donc qu’elles soient liées à la pollution chimique de notre alimentation (fumures, nitrates, additifs, contaminants etc.) ou au mode de cuisson des viandes (hydrocarbures…).

Le symptôme essentiel est l’existence de troubles de la digestion à type de lenteur, de pesanteur ou de lourdeur gastrique au décours des repas.

Un écueil à éviter ici est de mettre cette symptomatologie sur le compte d’un ulcère de l’estomac ou du duodénum, qui ont actuellement complètement disparu, grâce aux récents progrès de la médecine.

Il ne faut donc pas attendre que ne surviennent des symptômes plus tardifs tels que régurgitations, douleurs, amaigrissement et consulter aussitôt votre médecin traitant qui, s’il juge les symptômes suffisamment évocateurs, doit vous adresser à un gastro-entérologue.

Le diagnostic comprend deux étapes, comme pour les cancers de l’œsophage :

  1. la réalisation d’un transit baryté oesogastrique et
  2. celle d’une fibroscopie eosograstrique qui, en permettant de visualiser la tumeur et d’en prélever différents fragments biopsiques, conduira l’anatomopathologiste au diagnostic.

Votre gastro-entérologue vous confiera à un chirurgien digestif, car le traitement de base de ces cancers est l’ablation de l’estomac (gastrectomie) qu’on associe systématiquement à des prélèvements de multiples ganglions. Aussi serez-vous opérés dans un service de chirurgie digestive.

La réponse est clairement oui, lorsque la tumeur a envahi la paroi gastrique ou qu’elle a envahi les ganglions (maladie N+). Et c’est l’anatomopathologiste qui informera votre chirurgien de ces possibilités, une fois qu’il aura analysé avec précision l’ensemble de la pièce opératoire.

Quel type de traitement effectuer ? Celui-ci consiste en une chimiothérapie de 6 à 9 mois selon les protocoles.

Le premier conseil est de remonter votre état général par une renutrition adaptée. Le second conseil est de mettre en œuvre un traitement approprié. Il faut d’abord juger de l’opérabilité et si celle-ci est encore possible, en apprécier le bien fondé. Il faut surtout utiliser les autres traitements possibles : chimiothérapie et/ou radiothérapie, qu’on combinera de diverses façons.

La réponse est non pour la France, oui pour d’autres pays tels que le Japon, en raison de la très grande fréquence des cancers de l’estomac dans ce pays. Ainsi, grâce à une politique volontariste en matière de dépistage des cancers gastriques au Japon et à la généralisation de la pratique des fibroscopies gastriques, a-t-on pu voir décroître très fortement la mortalité par cancer gastrique dans ce pays.

La réponse est oui. Celle-ci inclut une meilleure hygiène alimentaire et surtout le retrait de l’alimentation de tout polluant chimique, additif colorant ou contaminant.