Prévention environnementale

L’ARTAC est une association indépendante de médecins et de chercheurs, spécialisée dans l’étude biologique, thérapeutique et clinique des cancers.

L’ARTAC est la seule association française de lutte contre le cancer à promouvoir une prévention environnementale. Son caractère scientifique a permis à l’ARTAC d’être reconnue d’intérêt général. Fondée en 1984 par le Pr. Dominique Belpomme, elle place au cœur de son intérêt la guérison des malades ainsi que la protection des femmes enceintes et des enfants.

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Prévention primaire : 30 règles individuelles pour éviter l’apparition des cancers

Retrouvez ces règles dans le livre du Pr. Dominique Belpomme,  « Guérir du cancer ou s’en protéger ».

règle n°1 : Ne pas fumer !

règle n°2 : Boire de l’alcool modérément, privilégier la qualité sur la quantité. Choisir son vin.

règle n°3 : Lutter contre le surpoids et consommer des aliments variés

règle n°4 : Limiter l’ingestion des graisses animales, préférer les huiles végétales

règle n°5 : Manger régulièrement du poisson de préférence non gras

règle n°6 : Choisir ses aliments

Il faut s’assurer non seulement des dates de péremption des produits qu’on achète, mais aussi de leur provenance. Lorsqu’elle concerne un pays éloigné, cela n’est pas forcément rassurant, car de nombreux pays en voie de développement pratiquent maintenant des cultures ou élevages intensifs. Il faut respecter les saisons : ne pas manger de fraises en hiver ! Il s’agit ici d’une boutade applicable non seulement aux fruits, mais aussi aux légumes, car achetés hors saisons, ils sont généralement cultivés sous serre et non en plein champs. Or la culture sous serre favorise la concentration en nitrates. En hiver, il est préférable de renoncer aux légumes cultivés sous serre et leur préférer les légumes de saison, tels que les choux, les carottes, les poireaux et les pommes de terre. Dans tous les cas, il faut choisir les fruits et légumes en fonction de leur taille et du parfum qu’ils exhalent. Des pommes de terre, des navets, des poireaux très gros, une botte de carottes qui n’a pas d’odeur proviennent probablement d’une culture intensive et contiennent donc des nitrates et des pesticides. De même pour les fruits. La couleur peut être un piège. Ce n’est pas la couleur d’une pomme qui fait sa valeur nutritionnelle et sa saveur. Là aussi l’odeur et le goût sont un guide précieux. Nous avons perdu aujourd’hui l’odorat, la capacité de sentir. Notre goût a été conditionné par la mise sur le marché de produits artificiels. Il s’est modifié. Sans nul doute, il faut revenir au naturel.

règle n°7 : Limiter la consommation de champignons

règle n°8 : Ne pas abuser des grillades

règle n°9 : Utiliser de l’eau minérale

règle n°10 : Pour l’achat de ses aliments, faire confiance aux petits artisans, privilégier les cycles courts de distribution

règle n°11 : Apprendre à lire les étiquettes, l’effet néfaste de nombreux alicaments

Un « alicament » est une boisson ou un aliment solide dans lequel on a ajouté un additif auquel on prête les vertus d’un médicament pour exacerber certaines propriétés qu’on juge être bonne pour la santé : vitamines, oligo-éléments, antioxydants etc. En réalité, pour de nombreux alicaments – pas tous – ce qui est allégué n’a aucune valeur scientifique démontrée, du point de vue sanitaire. J’indiquerai dans le chapitre suivant que l’utilisation de vitamines à forte dose, telle la vitamine C, ou encore celle d’oligo-éléments administrés à petites doses, a conduit ou conduit à de fausses théories sur le cancer. Tel est aussi le cas des anti-oxydants artificiels. Selon une meta-analyse danoise récente publiée dans le Lancet, il vient d’être démontré que les anti-oxydants qu’on ajoute artificiellement dans l’alimentation produisent l’effet inverse de celui recherché : au lieu de diminuer l’incidence des cancers digestifs, il en augmente la mortalité. Le résultat est en lui même nouveau, le mécanisme pas encore clair.
Mais il est un signe d’alerte. En matière de cancer, au mieux les additifs anti-oxydants ne font rien, ce qui n’est pas le cas des anti-oxydants naturels (voir les règles n°14 et 18). Nos concitoyens doivent donc lire les étiquettes et ne pas se laisser abuser. Concernant les OGM, je me suis déjà expliqué dans mon précédent livre* et rejoins le combat que mène avec intelligence et rigueur scientifique le biologiste moléculaire Gilles-Eric Séralini. Les OGM agroalimentaires sont néfastes pour la santé, car fabriquant des pesticides (herbicides ou insecticides), ils en contiennent en grande quantité. En outre, en les diffusant dans l’environnement à petite dose, ils favorisent l’apparition de résistance au niveau des plantes et des insectes. Ce qui explique la nécessité de leur adjoindre par épandage externe, l’utilisation de pesticides à plus forte dose. La réglementation européenne actuelle tolère une dose très faible d’OGM dans nos aliments. Il est possible qu’à ce niveau de dose, on ne risque rien. Mais en est-on sûr ? Il faut le prouver. Car cela est contraire à ce que j’ai indiqué dans le chapitre précédent concernant l’effet mutagène ou promoteur cancérigène des pesticides ingérés à petite dose de façon continue. Indiquer sur l’étiquette le taux réglementaire d’OGM pour un produit est un premier pas qui va dans le bon sens, celui de la transparence. Mais il est insuffisant. Il faut qu’on indique aussi le taux de pesticides contenus dans tous les aliments.

règle n°12 : Consommer régulièrement des céréales

règle n°13 : Manger des fruits et légumes

règles n°14 : Consommer des légumes à feuilles, frais et si possible crus. Les consommer après les avoir lavés et correctement épluchés. Ne pas les consommer après avoir attendu plusieurs jours et ne pas les faire trop cuire.

règle n°15 : Consommer les fruits avec la peau

règle n°16 : Utiliser largement le réfrigérateur

règle n°17 : Manger bio autant que possible

règle n°18 : Choisir son lieu de vie

Choisir son lieu de vie est essentiel, bien qu’il ne soit pas toujours possible de le faire. Il s’agit ici de règles de précaution. Je déconseille d’habiter dans le voisinage d’une usine polluante (pétrochimie, industrie du plastique, extraction de certains minerais etc.), d’une centrale électrique ou d’une usine de retraitement de déchets radioactifs, d’un aérodrome (les produits de combustion du kérosène polluent l’atmosphère et donc l’eau et les champs alentours), à proximité d’un carrefour routier à trafic intense, près de lignes à haute tension ou d’antenne-relais pour la radio, la télévision ou les portables, d’une station service ou d’un garage, d’une décharge d’ordures ménagères, d’un incinérateur. Dans tous ces cas de figure les preuves scientifiques, bien qu’elles soient encore incomplètes du point de vue épidémiologique sont en effet aujourd’hui nombreuses et suffisantes du point de vue toxicologique, pour agir par précaution.

Déchets radioactifs

Le risque de cancers à proximité d’une usine de retraitement des déchets radioactifs, telle que celle de la Hague a donné lieu à des querelles d’experts. Parfois celles-ci ont même pris une tournure polémique détestable, puisque c’est la santé de nos concitoyens qui est en jeu. Il n’en demeure pas moins que les arguments toxicologiques existent (les produits radioactifs sont mutagènes), que plusieurs études épidémiologiques sérieuses se sont révélées être positives aux États-Unis comme en France, et que l’éventualité d’études négatives ne signifient pas que le risque n’existe pas.

Zones industrielles

Il en est de même pour ceux de nos concitoyens qui travaillent ou habitent en zone industrielle, à proximité de raffineries de pétrole, d’usines de pétrochimie d’extraction ou de traitement de minerais. Les données toxicologiques sont ici très nombreuses et scientifiquement fondées. Analyser la qualité de l’air avec la possibilité de pics de pollution n’est pas suffisant. Il faut en étudier le retentissement sur la santé et en particulier vérifier si cette pollution est ou non à l’origine d’une augmentation du nombre de cas de cancers. Il faut donc faire de telles études épidémiologiques, car du point de vue toxicologique, il est évident qu’un air pollué par des fines particules carbonées (poussières) qui agrègent les HAP présents dans les fumées d’usine, peuvent aussi générer des cancers (voir le chapitre X). C’est là que les études de points chauds devraient se révéler particulièrement utiles.

Pollution atmosphérique des villes et trafic routier

Il est maintenant clairement établi que la mortalité par cancers du poumon dans les villes est d’autant plus élevée qu’elles sont polluées par des poussières (microparticules), et cela indépendamment du risque lié au tabagisme. C’est ce qui ressort de deux études américaines et ce que confirme une analyse récente, réalisée par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire et Environnementale, l’AFSSE. Le trafic routier intervient certainement aussi. Plus le trafic est intense, moins l’air de la ville se renouvelle, et plus la concentration en HAP augmente. Encore faut-il les doser. Ce qui n’est pas toujours fait. La logique scientifique ne peut-être niée. En réalité, le mécanisme imputable à la genèse des cancers causés par la pollution atmosphérique est lié aux microparticules carbonées, en suspension dans l’air que nous respirons. Même si le risque individuel de cancer est faible, il l’est beaucoup plus au plan collectif, car de très nombreux concitoyens sont concernés.

Décharges d’ordures ménagères et incinérateurs

Vivre à proximité de décharges d’ordures ménagères est aussi un facteur à l’origine d’une augmentation du nombre des cancers. Plusieurs études le démontrent. De même vivre à proximité d’un incinérateur, en raison du taux élevé de dioxines. La mise en évidence d’un tel risque est plus difficile à établir, mais certaines études épidémiologiques, telles celles de Jean-François Viel pour l’incinérateur de la région de Besançon l’ont prouvé. Les dioxines sont l’un des poisons les plus toxiques pour l’homme. Elles contaminent l’ensemble de la chaîne alimentaire. Cela signifie qu’on peut être contaminé à très grande distance. C’est ce qu’a révélé une étude récente réalisée pour l’incinérateur de Maincy, en région parisienne. Le taux de dioxines est augmenté de 30 à 50% par rapport à la norme réglementaire dans le lait obtenus et les œufs pondus dans la zone située à moins de 20 km autour de l’incinérateur. Il est donc indispensable, par précaution, d’interdire l’élevage de volailles et de bovidés et en particulier des vaches laitières à proximité de tels incinérateurs et interdire la production et la vente d’œufs et de lait, lorsqu’ils proviennent de telles zones. Des progrès ont été réalisés depuis ces dernières années dans notre pays pour mettre aux normes internationales la nouvelle génération d’incinérateurs. Dans ce contexte, les autorités sanitaires se veulent rassurantes. En réalité, on rassure sur des normes, pas sur le risque de cancers. Et c’est là qu’est tout le problème. Car les dioxines présentes dans l’alimentation, même à des doses très faibles sont cancérigènes.

règle n°19 : Aérer et dépoussiérer son lieu de vie

règle n°20 : Limiter l’usage des nettoyants ménagers, désodorisants et parfums d’intérieur

règle n°21 : Limiter l’usage des produits de beauté, cosmétiques et teintures capillaires

règle n°22 : Ne pas s’exposer au soleil, proscrire le bronzage artificiel en cabine

règle n°23 : Se protéger des radiations électromagnétiques pulsées (REMP)

règle n°24 : Ne pas abuser des médicaments et limiter le nombre des investigations d’imagerie médicale

règle n°25 : Lutter contre le stress

règle n°26 : Éviter d’avoir de multiples partenaires sexuels

règle n°27 : Avoir des enfants avant 30 ans

règle n° 28 : Allaiter le plus longtemps possible son enfant

règle n°29 : Utiliser avec précaution la pilule contraceptive et traitements substitutifs de la ménopause

règle n°30 : Cancers professionnels : la nécessité de protéger les travailleurs